Depuis 2016, le Fonds de Dotation soutient Elhadj Maouli et son ONG Amadal Amagal. Ce jeune Nigérien s’est formé à l’agroécologie en France pendant 6 mois en 2016 au siège de Terre & Humanisme. Il a créé une ONG Amadal Amagal sur la commune de Gougaram (à 70 km d’Arlit). Un terrain de 5 hectares a été mis à disposition par la commune pour son projet de jardins vivriers agroécologiques et de création d’une école.
Dans une première phase, il a fallu résoudre les problèmes d’acheminement en eau, condition sine qua non à la mise en œuvre de tout projet agricole dans cette zone sahélienne. Ainsi, après des études géophysiques, cette ONG nigérienne a fait creuser un forage à 190 mètres de profondeur. Elle a également construit un puits et installé une pompe solaire. Désormais, un premier château d’eau est fonctionnel pour alimenter les populations en eau potable. Trois bassins ont aussi été construits pour l’irrigation et un servant d’abreuvoir pour les animaux. Une partie du terrain a aussi été grillagée pour éviter les divagations d’animaux.
En 2018, l’ONG Amadal Amagal s’est équipée d’un véhicule d’occasion pour permettre l’acheminement du matériel dans cette zone désertique où les distances se mesurent en centaines de kilomètres.
L’année 2019 a été très difficile au Niger, des pluies torrentielles se sont abattues sur une partie du pays lors de l’été, emportant une partie du jardin. Des chantiers solidaires et participatifs ont été organisés pour récupérer ce qui pouvait l’être sous la houlette d’Elhadj Maouli, interface du Fonds fréquemment sur place. La clôture du terrain a été réparée, le premier cabanon en terre et paille a été reconstruit en semi-dur. L’achat de matériel d’irrigation a permis au jardin d’être alimenté en eau de manière plus efficace.
En 2020 et 2021 Amadal Amagal a pu faire installer des panneaux solaires, ainsi qu’une pompe, planter des arbres et construire un puits, des abreuvoirs et l’atelier pour le jardin. Des semences ont également été achetées et ont donné les premières récoltes conséquentes de courgettes, carottes, poivrons…Chaque année des crues de l’oued dévastent les champs, les cabanons qui abritent les outils, les semences ou les animaux. Fin 2021, Amadal Amagal s’est donc lancé dans un grand chantier de mise en place de gabions sur plus de 400 mètres pour canaliser les eaux de l’oued en crue et ainsi éviter les drames des années précédentes.