Paysan, écrivain et penseur français d’origine algérienne, Pierre Rabhi est l’un des pionniers de l’agriculture écologique en France.
Déchiré, dans son enfance algérienne, entre une origine musulmane et une éducation à l’occidentale, il fut le témoin de ces populations écartelées entre leurs traditions séculaires et la modernité. Petit employé de banque, puis ouvrier, travailleur immigré confronté au racisme et à l’absurdité de l’univers urbain, il a très tôt quitté ces milieux étouffants et voulu expérimenter d’autres façons de vivre, libre, en accord avec la nature. Il parvint, en compagnie de sa femme, à vivre des ressources d’une petite ferme en Ardèche. Ils réalisent ainsi leur rêve de retour à la terre.
Fort de cette réussite, il chercha dès lors à transmettre son savoir-faire agronomique et lança en France, en Afrique sahélienne et au Maghreb, de nombreuses initiatives pour contribuer à l’autonomie, la sécurité et la salubrité alimentaires des populations. Ainsi, depuis plus de cinquante ans, il soutient le développement de l’agroécologie à travers le monde.
Pierre Rabhi a été à l’origine de nombreuses structures, nées de sa propre initiative ou de ses idées : l’association Terre & Humanisme, le centre agroécologique Les Amanins et le Mouvement Colibris. Il est sollicité pour de nombreuses conférences, et a publié une trentaine d’ouvrages dont chez Actes Sud “Vers la sobriété heureuse”, «Pierre Rabhi, semeur d’espoirs – entretien avec Olivier Le Naire » mais aussi « L’agroécologie, une éthique de vie », « La Puissance de la modération » aux Editions Hozhoni, et « La Convergence des Consciences » aux Editions du Passeur. Ses derniers ouvrages sont, dans la collection « Carnets d’Alerte » en collaboration avec Juliette Duquesne « L’eau que nous sommes » et « Vivre mieux sans croissance » (Presses du Châtelet), également « Pierre l’enfant du désert » avec Claire Eggermont, illustré par Marc N’Guessan (Plume de Carotte et Folio Gallimard), enfin paru en octobre 2019 « J’aimerais tant me tromper » avec Denis Lafay, illustré par Pascal Lemaître.
En réaction à l’article du Monde diplomatique (août 2018), nous répondons à vos questions. EN SAVOIR PLUS